Test de matériel graffiti : Vernis acrylique MTN Pro
En tant que graffeur, on est souvent amené à essayer du matériel graffiti. Aujourd’hui, Parse doit vernir un mur entier suite à une fresque. Il a été se fournir en vernis professionnel chez Cap D’origine (rue de l’hôpital militaire à Lille).
Matériel graffiti classique ou professionnel?
Comme la fresque avait été peinte avec les bombes de peinture MTN 94 (Acrylique et mate), Parse a choisi un vernis de la même marque.
Il en existe en fait deux : Le vernis MTN 94 que et le vernis MTN Pro. Alors que choisir?
Comme on le voit dans la vidéo, si l’on regarde les bombes de peinture de plus près, nous apercevons des pictogrammes de petits soleils près du code barre des bombes.
Si on regarde encore de plus près, on remarque que cela parle de résistance aux UV (Pas le crew, ceux du soleil).
L’ennemi de la bombe de peinture c’est le soleil
On nous demande toujours si la peinture en spray que l’on utilise résiste aux intempéries. La réponse étonne toujours : on s’inquiète plutôt du manque d’intempéries! En effet, l’ennemi de la bombe de peinture c’est le soleil, le beau temps, la belle journée ensoleillée d’été. Les rayons UV existent de différentes façons :
Le gars trop relou avec ses schémas.
Ce sont ici les UVA qui nous intéressent. Ils représentent 95% des UV en provenance du soleil et traversant notre atmosphère. Contrairement aux UVB, les UVA présentent des lésions à long terme que cela soit sur la peau ou sur vos fresques.
Une fresque à Paris (indice UV de 4 à 6) ternira beaucoup moins vite qu’une fresque à Darwin (trou dans la couche d’ozone, indice UV extrême 11). Il n’y a qu’à passer une journée à Darwin sans protection solaire en plein cagnard pour comprendre de quoi on parle.
Quel est le matériel graffiti le plus touché?
Et bien peu importe la marque, les couleurs les plus impactées seront les couleurs chaudes et les plus pigmentées.
Un bleu classique étant une couleur froide, c’est comme si vous aviez une peau très mate, les UV auront beaucoup plus de mal à dégrader la surface exposée.
Un rose très pétant sera à la fois pigmenté et une couleur chaude. C’est comme si vous étiez roux Irlandais. Les UV n’auront aucun mal à dégrader la surface exposée.
Cette dégradation des polymères de votre peinture due à l’exposition aux rayons UV à faible longueur d’onde (UVA) s’appelle la solarisation.
C’est aussi votre vieille imprimante qui jaunit ou votre vieux poster de Christine Ockrent en bikini tout décoloré.
Pour pallier à cela, on va utiliser du vernis anti-uv. Et c’est là que la carotte arrive. Hendekoum, les z’amis.
Tous les vernis et même toutes les peintures peuvent être catalogués anti-UV. Bah oui, une produit qui protège des UVB, et hop on a le droit d’écrire anti-uv sur le packaging! Et on peut vous dire que vu sous cet angle, tout est anti UV, même le dentifrice. Et donc ça sert à rien!
Le vernis classique en bombe protège des UVB tandis que le vernis industriel ou pro peut avoir des caractéristiques anti UVA. Renseignez-vous auprès de votre revendeur avant d’acquérir un vernis surtout si c’est du matériel graffiti, car tout est histoire de marketing dans ce milieu.
C’est pourquoi Parse a choisi le vernis anti UV (UVA) sur les bons conseils de Chez Cap D’origine. Et on peut vous dire que les trois quarts des revendeurs n’y connaissent rien.
Comme on l’explique dans la vidéo, le cap Ghetto Blaster de chez Ironlak, même s’il est quasiment introuvable en Europe de nos jours, est le meilleur pour appliquer le vernis puisqu’il allie le biseau et l‘astro fat cap. Si vous n’en avez pas, le cap fourni avec est également bien en semi-vaporisation (minimum 20 cm du mur).
Le vernis s’applique facilement, pas de pâtés, pas de tâches, pas de coulures (si on sait peindre), et pas de jaunissement.
Voici les mêmes explications par Parse en vidéo :